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J15, confinement Covid-19 : le repas devient central

Au fil des jours qui passent et de nos perspectives qui s’amenuisent, le repas prend une place de plus en plus essentielle. Il est l’objet d’inquiétudes, de créativité, il reste un élément crucial dans le rythme de nos journées. Notre repas se confirme comme central dans nos échanges et comme élément de plaisir.

La tension du ravitaillement

C’est le point noir. La continuité de la chaîne alimentaire d’une part et les potentiels risques encourus lors du ravitaillement cristallisent toutes nos inquiétudes.

A l’hystérie de stockage des premiers jours s’est substituée une forme plus sournoise d’angoisse. Les pénuries dans les commerces sont rares et ponctuelles, mais nous rappellent sans cesse la fragilité de nos structures. Que les transports routiers cessent, même partiellement, et notre ravitaillement s’en trouvera gravement affecté.

Il nous est facile de percevoir aujourd’hui ce qui était inimaginable il y a peu encore. Nos structures d’approvisionnement sont fragiles et le moindre grain de sable peut les mettre en difficultés. Faire la queue au supermarché nous invite à réfléchir.

Un moment structurant pour les confinés

Nous nous en apercevons jour après jour, le confinement, même avec des très proches, devient vite une source de tensions.

Toutes proportions gardées, nous découvrons l’enfer carcéral. Les autres du “Huis Clos” de Sartre deviennent une réalité tangible. Pour ne pas perdre pied, il nous faut rythmer nos journées, les structurer pour maintenir la cohésion du groupe.

Repas central : A ce titre le moment du repas devient très vite un repère. il est une horloge de nos journées de confinés. La question “qu’est ce qu’on mange ?” est désormais rituelle. Moment d’échanges et de plaisir, il est aussi un de ceux où l’on ne peut s’éviter.

Plus que jamais nous y apprenons à choisir nos mots pour ne pas froisser une susceptibilité exacerbée par la claustration. C’est la aussi où chacun raconte, se projette avec le groupe, partage inquiétude ou rires. Puisque on y mange, c’est aussi bien sur un moment agréable, une parenthèse de compensation.

Pour les confinés que nous sommes manger fédère.

L’imagination aux fourneaux

Repas partagé, apéro confinés La crainte de la pénurie potentielle, les difficultés d’approvisionnement (une heure de queue et heureusement il ne pleut pas) et l’absolue nécessité du plaisir nous poussent à des merveilles de créativité. Chacun cherche les bonnes recettes. Ainsi le plaisir de cuisiner, l’échange de recettes ou d’astuces font l’objet de conversations régulières dans nos communications numériques.

On partage les menus, on montre ses réalisations culinaires. Mous partageons ces moments au delà des frontières de notre confinement. Chacun réapprend l’utilisation des restes, la valeur des aliments dont on prend conscience qu’ils sont précieux et fragiles.

Le gaspillage est en déroute, le vrai, le fait maison accentue un retour en grâce déjà initié.

Un vecteur de modification profonde ?

Repas central : S’il est difficile de dire de quoi sera fait demain, on peut toujours espérer. Espérer que cette parenthèse dans nos vies sera le moment d’une prise de conscience durable.

Que les circuits courts, respectueux de la nature et des hommes deviendront bien plus présents dans notre mode de vie. Je voudrais croire qu’une fois de plus nous ne serons pas amnésiques. J’ose espérer que la mise en évidence de la fragilité et l’absurdité du modèle économique actuel donnera naissance à une refondation de ce dernier.

Nous avons eu peur pour notre alimentation, mais aussi pour tout le tissu économique essentiel (pour la santé, les transports, etc…). Sachons demain en tirer les leçons.

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