Mais… on est quel jour ?
Puisque nos repères sociaux ont été mis en quarantaine nous perdons assez vite le fil du temps qui passe.
C’est (pour l’instant ?) une perte infime, l’espace d’une hésitation, mais qu’en sera t-il d’ici deux ou plusieurs semaines de confinement ?
Les courses des confinés ne se font non plus uniquement quand nous avons le temps, mais selon des stratégies approximatives. On cherche selon les cas, soit l’affluence la plus faible, soit l’approvisionnement le plus important, voire les deux si on croit encore au père Noël. Qu’importe que nous soyons mercredi ou samedi, l’essentiel tient désormais en deux mots : sortir utile.
Le travail (qu’il soit télé ou non) reste encore un fil conducteur mais pour combien de temps. Les menaces de confinement plus strict accompagnées d’un arrêt brutal des entreprises “non strictement essentielles” font planer le risque de la perte de ces derniers repères (et bien d’autres menaces bien sur).
Il nous faut apprendre à apprivoiser le temps autrement, supporter ses longueurs et ses approximations. Nous n’en sommes plus maîtres, dégustons la langueur du temps qui s’écoule.