Déconfinés et demain ?
Demain
Le déconfinement commence. L’heure est venue de retourner au travail pour certains. D’autres devront encore attendre.
Déconfinés : Le discours est truffé d’injonctions contradictoires. Aller au travail mais pas aux heures de pointe ? Ne pas prendre de risque et mettre les enfants à l’école ?
Une fois encore ceux qui sont à la manœuvre semblent avoir appris le monde du travail dans les bisounours. Les patrons sont des bienfaiteurs de l’humanité et les entreprises des oeuvres de bienfaisance. Evidemment elles adapteront les conditions de travail, les horaires pour permettre à chacun de voyager en sécurité ou de limiter la présence des enfants à l’école. On peut tous rêver…
La fin d’une vie à part
Déconfinés : Une parenthèse se ferme et chacun s’interroge. Reprendre le travail ou pas, et comment, et les enfants, les questions se bousculent à l’infini.
La période qui s’ouvre est celle de l’incertitude, sans doute plus angoissante encore que la précédente. Certes, nous avons tous beaucoup appris en 55 jours. Il y a aujourd’hui en chacun de nous un épidémiologiste qui sommeille, un virologue éclairé.
Nous avons aussi appris à nous supporter et c’est déjà beaucoup. Nous avons de même appris à supporter les autres, avons même parfois découvert ceux qui nous sont si proches.
La fragilité de notre monde actuel et notre dépendance à une chaîne économique complexe s’est imposée à nous. Les tensions d’hier ont mis brutalement en lumière la casse de notre système de santé. Les grincheux sont devenus des héros, les passéistes des visionnaires.
Demain sera tiraillé de plus belle entre deux visions de la vie. L’égoïsme sera de plus belle antagoniste de toutes les solidarités.
Les lendemains des choix
Les dilemmes seront nombreux. Choix personnels ou choix de société, nous ne devrions pas sortir de cette période sans nous prononcer sur ce que nous voulons.
Déconfinés : Le télétravail a fait irruption dans nos vies. Nous avons appris à apprécier le silence et l’air pur dans nos grandes villes. Les obscurs d’hier sont venus sur le devant de la scène.
Nous avons remercié les caissières, les éboueurs, les livreurs. Nous avons applaudi les soignants et le personnel hospitalier. Allons nous abandonner en chemin ceux que nous avons encensé ?
Les inégalités, territoriales ou sociétales, ont pris brutalement la lumière. Les laisserons nous perdurer ?
Demain peut être une opportunité, saisissons là ! Il faudra sans doute se battre, mais le jeu en vaut la chandelle.
A titre plus personnel, je me demande que faire de cette chronique. La continuer ou en refermer la page, j’ai encore du mal à me prononcer. A suivre, sans doute…