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J38 : La tentation du contrôle

Surveillance et contrôle

Contrôle : Dans nos sociétés hyper-connectées, la surveillance de masse est devenue techniquement facilement accessible. Aujourd’hui, ce n’est désormais qu’une question de moyens, matériels et humains.

Pour certains gouvernements c’est devenu une évidence, pour d’autres c’est déjà une question. S’il existe encore des garde-fous dans de nombreux pays, ils s’estompent peu à peu dans l’euphorie du tout connecté ou les peurs du moment.

En quelques années, nous avons vu se réduire notre sphère intime. Désormais, nous sommes filmés, photographiés un nombre incalculable de fois sans même en avoir conscience. Aujourd’hui, cette captation d’images ne choque presque plus.

Par ailleurs, les réseaux sociaux ont fait basculer une grande part de l’humanité vers un exhibitionnisme ludique. Ainsi, on s’y expose, on y dévoile des pans entiers de sa vie privée, sans hésiter, sans même se questionner. Internet, la main-mise des GAFA sur des pans entiers de notre activité humaine, font que nous sommes pistés sans relâche. Aujourd’hui nous sommes la cible de publicitaires, et demain ?

Au fil du temps, la vidéo-surveillance, devenue vidéo-protection par la magie de la sémantique, est entrée dans les moeurs. Plus encore, elle est attendue, espérée, même là où elle n’a aucun sens. Les peurs, les dangers, réels ou imaginaires, poussent nos congénères vers toujours plus de contrôle, de surveillance.

L’opportunité des crises

Contrôle : Chaque crise majeure est désormais suivie d’attaques frontales sur les libertés individuelles. Ainsi, sous prétexte de sécurité, nous abandonnons chaque fois un peu de nous.

Le coronavirus voit cette tendance s’accentuer encore plus. Nous passons un cap. Cette fois c’est notre liberté de mouvement qui est directement mise en cause. Nous cédons, par le confinement en premier lieu et ces attestations à remplir. Sur papier, elles seront vite oubliées, qu’en est-il de celles qui sont numériques ? Quelles garanties avons nous de cette anonymisation promise ?

Demain verra l’avènement du “tracking sanitaire”. Alors, sous prétexte de limiter la propagation de l’épidémie, il faudrait nous mettre un fil numérique à la patte ? Tous et toutes avec un bracelet électronique, c’est cela la solution ? Là encore, les garanties sont bien minces, les explications bien légères. Protocole Robert (rien que le nom m’amuse) ou non, même nos parlementaires ont failli ne pas avoir leur mot à dire sur ce type de contrôle.

Nous devons être vigilants, ne pas céder aux peurs, perdre sa liberté est facile, la retrouver souvent douloureux. Demain, les objets connectés seront notre quotidien, c’est aujourd’hui que nous devons être sans concession sur le respect de nos libertés.

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